
INFORMATIONS
Vous trouverez ci-dessous des livrets d'information sur différents thèmes ophtalmologiques.
Hypermétropie
Notre œil est dynamique. Au repos, il ne lui est possible de produire une image nette des objets qu’à une seule distance. C’est un effort musculaire, l’accommodation, qui nous permet de changer la distance focale de notre œil. Le muscule ciliaire est un muscle lisse, semblable à ceux de nos intestins. L’accommodation ne peut donc pas être musclée. Lors de l’accommodation, nous contractons le muscle ciliaire. Celui-ci change la forme du cristallin afin de former une image nette, sur le même principe qu’un appareil photo.
Muscle ciliaire
Cristallin
Optiquement, l’hypermétropie désigne un œil trop court, à l’inverse de la myopie dans laquelle l’œil est trop long.
Œil optiquement idéal (emmétrope) - l’image est focalisée sur la rétine
Œil hypermétrope - l’image est focalisée derrière la rétine
Avenue du Mail 22
Urgences et rendez-vous
Enfants et adultes
022 800 06 06
geneve-ophtalmologie.ch
L’hypermétropie est associée à une contraction du muscle ciliaire et une fatigue visuelle. L’objectif de la correction optique étant la détente musculaire, l’effet n’est pas instantané, et nécessite le plus souvent le port continu des lunettes.
Une sensation de flou en vision de loin est normale durant la période d’adaptation à une nouvelle correction hypermétropique. Si elle ne disparait pas après 6-8 semaines de port continu, nous pourrons vous proposer des alternatives pour améliorer votre confort.
Hypermétropie compensée par un effort accommodatif
L’accommodation ne permet pas de compenser la myopie
Un œil hypermétrope devrait donc voir flou. Il nous est toutefois possible d’utiliser notre accommodation pour ramener le point focal sur la rétine. Cela permet à l’œil hypermétrope de voir net, mais au prix d’un effort musculaire constant. Cet effort est plus important lorsque l’objet regardé est proche. L’effort accommodatif n’abime pas l’œil. Toutefois, la capacité accommodative diminuant avec l’âge, il devient de plus en plus difficile de compenser l’hypermétropie, et celle-ci peut devenir symptomatique. Il en résulte alors une fatigue visuelle, une vision fluctuante, une envie de reposer les yeux, des maux de tête… Le but d’une correction optique n’est alors pas toujours de rendre la vision « plus nette », mais de soulager ces symptômes. Comme il est optiquement impossible de compenser une sur-correction hypermétropique, la correction idéale sera la plus forte permettant de voir à 100%. Toutefois, un muscle ciliaire forçant de façon chronique mettra souvent plusieurs semaines à se relâcher complètement, créant une sensation initiale de flou.
En cas de doute sur une correction, l’examen de référence est la cycloplégie. Il permet de paralyser le muscle ciliaire et de mesurer la correction objective de l’œil au repos.
Cycloplégie
Notre œil est dynamique. Au repos, il ne lui est possible de produire une image nette des objets qu’à une seule distance. C’est un effort musculaire, l’accommodation, qui nous permet de changer la distance focale de notre œil. Lors de l’accommodation, nous contractons le muscle ciliaire. Celui-ci change la forme du cristallin afin de former une image nette, sur le même principe qu’un appareil photo.
Muscle ciliaire
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Après une cycloplégie, la vision de près est généralement perturbée durant 6 à 8 heures, et les pupilles peuvent rester dilatées durant 24-48 heures. Ces durées peuvent varier. L’effet des gouttes pouvant s’estomper plus rapidement dans un œil que dans l’autre, il n’est pas anormal de remarquer une asymétrie pupillaire durant l’effet des gouttes. L’accommodation nous sert donc à voir de près, mais également dans certains cas, à compenser un défaut optique.
Hypermétropie au repos - l’image est floue Hypermétropie compensée par un effort accommodatif
Le muscle ciliaire étant responsable de l’accommodation et de la contraction pupillaire, la cycloplégie provoque également une dilatation. La conduite est ainsi contre-indiquée. En mettant l’œil au repos, la cycloplégie permet de mesurer sa correction idéale sans contribution musculaire. Elle permet ainsi le diagnostique d’hypermétropies cachées, de spasmes accommodatifs ou de sur-corrections optiques.
L’Association Américaine des Optométristes recommande son usage systématique lors du premier contrôle de vue pour tous les enfants dès l’âge de 1 mois.
Comme l’accommodation est un réflexe, il nous est impossible de la contrôler. Le seul moyen d’évaluer la correction objective de l’œil est donc de relâcher le muscle ciliaire avec des gouttes.
Cet examen s’appelle une cycloplégie et permet d’évaluer la vision au repos, sans effort musculaire. C’est un examen fréquent qui consiste à instiller 3 gouttes dans chaque œil, à 5 minutes d’intervalle, avant de mesurer à nouveau la vision après 30 minutes, lorsque les gouttes sont à leur effet maximum.
5 min
5 min
30 min
Amblyopie
L’œil est l’outil de la vision, mais l’image que nous percevons est générée par le cortex visuel de notre cerveau. Dans l’amblyopie, le cerveau ne parvient pas à produire une image nette malgré un œil sain et/ou le port de lunettes. L’amblyopie survient lorsque la vision d’un œil est trop faible à l’âge où le cerveau développe son cortex visuel. Le cerveau ignore alors le signal flou qu’il reçoit de cet œil. Dans l’exemple ci-contre, le cerveau ignore le signal visuel produit par l’œil droit, plus faible, mais la vision binoculaire semble tout de même nette grâce à l’œil gauche. Parfois la simple correction optique du défaut visuel suffit à rétablie une vision nette, mais parfois elle ne suffit pas et le cerveau continue à percevoir une image floue. Le risque essentiel de l’amblyopie vient du fait que le cortex visuel perd graduellement sa plasticité entre l’âge de 2 et 8 ans, après quoi le déficit visuel devient irréversible. De plus, un œil amblyope peut empêcher le développement d’une vision binoculaire ou stéréoscopique (3D).
Amblyopie
Fenêtre d’action
2 ans
8 ans
Plasticité du cortex visuel
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L’amblyopie peut entrainer une atteinte visuelle irréversible, mais une prise en charge précoce et rapide permettent généralement un bon pronostic visuel. Le port continu des lunettes et le suivi sont alors essentiels pour optimiser le potentiel visuel au long terme.
L’amblyothérapie nécessite un suivi rapproché. Par exemple, toutes les 5 semaines pour un enfant de 5 ans.
Une fois l’acuité visuelle de 100% obtenue, une phase de consolidation permettra de conserver une bonne vision au long terme.
L’amblyopie est traitée en premier lieu par la correction optique complète de tout défaut réfractif, en port continu. Cette correction doit être réalisée sous cycloplégie pour mettre l’œil et le cerveau dans les meilleures conditions pour assurer un développement optimal. L’amblyopie nécessite un suivi rapproché afin d’assurer une amélioration visuelle rapide, tant que le cortex visuel se développe. Souvent, le traitement de l’amblyopie nécessite également d’augmenter la stimulation visuelle avec des caches. Ils forcent le cerveau à utiliser l’œil le plus faible et doivent se porter sous les lunettes, du réveil au coucher, selon un programme établi sur mesure.
Lorsque l’amblyopie est associée à un strabisme ou une maladie ophtalmologique, une prise en charge spécifique sera proposée.
Sur-correction Myopique
Notre œil est dynamique. Au repos, il ne lui est possible de produire une image nette des objets qu’à une seule distance. C’est un effort musculaire, l’accommodation, qui nous permet de changer la distance focale de notre œil. Le muscule ciliaire est un muscle lisse, semblable à ceux de nos intestins. L’accommodation ne peut donc pas être musclée. Lors de l’accommodation, nous contractons le muscle ciliaire. Celui-ci change la forme du cristallin afin de former une image nette, sur le même principe qu’un appareil photo.
Muscle ciliaire
Cristallin
Optiquement, la myopie désigne un œil trop long, à l’inverse de l’hypermétropie dans laquelle l’œil est trop court.
Œil optiquement idéal (emmétrope) - l’image est focalisée sur la rétine
Œil myope - l’image est focalisée devant la rétine
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La sur-correction est associée à une contraction musculaire et une fatigue visuelle. Optimiser la correction permet la détente musculaire, mais le bénéfice n’est pas instantané. Une sensation de flou en vision de loin est normale durant la période initiale après la réduction d’une sur-correction. Si elle ne disparait pas après 6-8 semaines de port continu, nous pourrons vous proposer des alternatives pour améliorer votre confort. Sur-correction myopique compensée par un effort accommodatif Un œil myope voit flou de loin. L’objectif d’une correction optique est de ramener le point focal vers l’arrière, sur la rétine. Une sur-correction repousse le point focal trop loin, en arrière de la rétine. Une myopie sur-corrigée devrait donc résulter en une image floue. Il nous est toutefois possible d’utiliser notre accommodation pour ramener le point focal vers l’avant, sur la rétine. Cela permet à l’œil myope sur-corrigé de voir net, mais au prix d’un effort musculaire constant. Cet effort est plus important lorsque l’objet regardé est proche. L’effort accommodatif n’abime pas l’œil. Toutefois, la capacité accommodative diminuant avec l’âge, il devient de plus en plus difficile de compenser la sur-correction, et celle-ci peut devenir symptomatique. Il en résulte alors une fatigue visuelle, une vision fluctuante, des difficultés en vision de près, des maux de tête… Le but de l’optimisation de la correction n’est alors pas toujours de rendre la vision « plus nette », mais de soulager ces symptômes. Comme il est optiquement impossible de compenser une sous-correction myopique, la correction idéale sera la plus faible permettant de voir à 100%. Toutefois, un muscle forçant de façon chronique mettra souvent plusieurs semaines à se relâcher complètement, créant une sensation initiale de flou. La myopie sous-corrigée n’est pas compensable par accommodation En cas de doute sur une correction, l’examen de référence est la cycloplégie. Il permet de paralyser le muscle ciliaire et de mesurer la correction objective de l’œil au repos.
Chalazion
Le bord de nos paupières abrite une cinquantaine de glandes : les glandes de meibum. Ces glandes mesurent environ 1/2 centimètre dans l’épaisseur de la paupière, et sécrètent notamment la partie huileuse de nos larmes.
Phase mucinique
Phase aqueuse
Phase huileuse
Comme toutes les glandes, elles peuvent s’obstruer. Lorsque cela arrive, elles gonflent et produisent une sorte de bouton dans la paupière : le chalazion. Celui-ci est complètement bénin.Celui-ci est plus profond qu’un orgelet dans lequel une autre glande, plus superficielle à la base des cils, est obstruée.Tout facteur causant une inflammation des paupières peut favoriser Chalazion la survenue de chalazions.
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Le traitement du chalazion
Il consiste essentiellement à ouvrir les pores de la glande obstruée afin d’en drainer le contenu. Pour ce faire, 3 étapes peuvent être répétées idéalement 3 fois par jour, jusqu’à disparition des symptômes :
Compresses chaudes
Au minimum 2 minutes, sous la douche, avec une serviette propre ou encore avec une compresse passée sous l’eau chaude. Elles visent à dilater les pores des glandes, et à en fluidifier les sécrétions.
Massages des paupières
Dans le sens de la glande, à savoir vers l’œil, appliquer une pression sur le chalazion permet graduellement d’en drainer le contenu.
Pommade anti-inflammatoire
Son application au plus proche des glandes de meibum, dans la paupière inférieure, permet d’aider à faire dégonfler les tissus et améliore graduellement l’efficacité des compresses et des massages.
Les anti-inflammatoires sont généralement prescrits pour une durée maximale de 2 semaines. Consultez toujours votre médecin avant de prolonger le traitement.
Comme beaucoup de boutons, les chalazions peuvent parfois commencer par grossir avant de se drainer et de disparaître. La poursuite du traitement est donc encouragée. Le traitement chirurgical est possible, mais il n’est indiqué que si une gêne fonctionnelle ou esthétique persiste malgré un traitement médical optimal.
Bien que rare, une infection de la peau peut parfois survenir : la cellulite. Consultez toujours votre médecin si vous développez de la fièvre, des troubles visuels, ou une rougeur cutanée.
Accommodation Notre œil est dynamique. Au repos, il ne lui est possible de voir net qu’à une seule distance. C’est un effort musculaire, l’ac commodation, qui nous permet de changer la distance focale de notre œil. Lors de l’accommodation, nous contractons le muscle ciliaire. Celui-ci change la forme du cristallin afin de former une image nette, sur le même principe qu’un appareil photo. Hypermétropie Hypermétropie Optiquement, l’hypermétropie désigne un œil trop court, à l’inverse de la myopie dans laquelle l’œil est trop long. C’est pourquoi elle diminue généralement avec la croissance. Un œil hypermétrope au repos devrait donc voir flou, car l’image se forme en arrière de la rétine au lieu de se former à son niveau. Mais il nous est possible d’utiliser notre accommodation pour ramener le point focal vers l’avant et compenser l’hyper métropie. Cela permet à l’œil hypermétrope de voir net sans lunettes, souvent de loin et de près, mais au prix d’un effort musculaire constant pour maintenir la mise au point. Cet effort est plus important lorsque l’objet regardé est proche. Accommodation Muscle ciliaire Cristallin Hypermétropie compensée par un effort accommodatif Effort accommodatif réduit par le port de lunettes Conséquences de l’hypermétropie L’effort accommodatif n’abime pas l’œil : c’est un reflexe physiologique. Tou tefois, si l’hypermétropie est trop importante pour être compensée, ou si nous demandons beaucoup d’efforts à nos yeux, notamment avec les activités de près, celle-ci peut devenir symptomatique. Il en résulte alors une fatigue vi suelle, une vision fluctuante, une envie de fermer les yeux, des maux de tête… Chez les enfants, elle peut aussi affecter la concentration et l’apprentissage. Chez l’adulte, cela peut devenir plus marqué, car la capacité accommoda tive diminue avec l’âge. Le but d’une correction optique n’est alors pas tou jours de rendre la vision plus nette, mais de soulager ces symptômes. Correction de l’hypermétropie Comme l’œil compense son hypermétropie de façon automatique, la correc tion mesurée peut varier avec la contraction musculaire. Par principe, la cor rection la plus juste sera celle mesurée lorsque le muscle est le plus relaxé : il s’agit de la correction la plus forte permettant encore de voir à 100%. Toute fois, un muscle forçant depuis longtemps mettra souvent plusieurs semaines à se détendre complètement. Cela peut donner l’impression que les lunettes “floutent” la vision au début : c’est normal, car les muscles doivent se dé tendre pour permettre une vision nette. La correction de l’hypermétropie vi sant la détente musculaire, elle nécessite souvent le port continu des lunettes. Le muscle ciliaire étant un muscle lisse, semblable à ceux de nos intestins, l’accommoda t ion ne peut pas être musclée. L’hypermétropie cause une contraction du muscle ciliaire qui peut générer une fatigue visuelle. L’objectif de la correction optique étant la détente musculaire, l’effet n’est pas instantané, et nécessite le plus souvent le port continu des lunettes. Il n’est cliniquement impératif de corriger l’hypermétropie que dans deux cas : chez les enfants atteints de strabisme, ou lorsque leur hypermétropie est trop importante pour être compensée, et donc que leur vision sans lunettes n’atteint pas 100%. Dans les autres cas, la correction n’est pas obligatoire et ne vise que la réduction des symptômes. Porter les lunettes ne rend pas l’œil dépendant : au contraire, elles permettent au muscle ciliaire de récupérer son fonctionnement normal en le mettant dans la même situation qu’un œil qui ne serait pas hypermétrope. Une sensation de flou en vision de loin est normale durant la période d’adaptation à une nouvelle correction hypermétropique. Si elle ne disparait pas après 6-8 semaines de port continu, nous pourrons vous proposer des alternatives pour améliorer votre confort. En cas de doute sur une correction, l’examen de référence est la cycloplégie. Il permet de paralyser le muscle ciliaire et de mesurer la correction objective de l’œil au repos. Avenue du Mail 22 Urgences et rendez-vous Enfants et adultes 022 800 06 06 geneve-ophtalmologie.ch
DPV Corps vitré Myodésopsies Les myodésopsies Décollement du vitré Myodesopsies Le décollement du vitré Le corps vitré est un gel transparent qui remplit l’intérieur de l’œil, entre le cristallin et la rétine, à laquelle il est accroché. Avec l’âge, ce gel change naturellement : il se liquéfie et se rétracte. Ce processus aboutit à un décollement postérieur du vitré (DPV) : le vitré se sépare pro gressivement de la rétine. Le décol lement postérieur du vitré est un phénomène naturel et bénin, lié au vieillissement naturel de l’œil. Tout le monde en fait l’expérience un jour. Son symptôme principal est l’apparition de myodésopsies. Les myodésopsies, souvent appelées « mouches », sont des petites ombres projetées sur la rétine par des condensations dans le vitré. Elles peuvent se présenter comme des points noirs, des filaments, des petites toiles d’araignée, qui bougent avec le regard et semblent flotter. Elles sont particulièrement vi sibles sur un fond uniforme (ciel bleu, mur blanc, livre…) et par forte luminosité. Les myodésopsies persistent dans le vitré mais s’atténuent généralement avec le temps, car le cerveau apprend progressive ment à les ignorer. Toutefois, ce processus prend typiquement plusieurs mois ou an nées. Dans la majorité des cas, elles ne nécessitent aucun traitement. Décollement de rétine Un examen reste toutefois indispensable afin de confirmer le décollement postérieur du vitré, et d’exclure une atteinte de la rétine. En effet, dans environ 10% des cas, un décollement trop brusque du vitré trau matise la rétine, entrainant une déchirure de la rétine. Cette déchirure peut ensuite Il est essentiel de consulter en urgence si vous présentez : • Une baisse soudaine de vision, • Une brusque pluie de nouvelles mouches volantes, • Des éclairs lumineux répétés et persistants, • L’apparition d’une tache fixe ou d’un voile sur une partie de la vision, évoluer en décollement de rétine : une urgence ophtalmologique qui nécessite un diagnostic et un traitement rapide. Si de nouveaux symptômes d’alerte surviennent, il faut reconsulter sans at tendre, quelque soit la date de votre dernier contrôle. Le décollement postérieur du vitré est un phénomène naturel et bénin. Les myodésopsies sont gênantes mais le plus souvent sans conséquence grave, et s’atté nuent graduellement avec le temps. Le danger principal est la survenue d’un décollement traumatique du vitré, entraînant déchirure de la rétine pouvant évoluer vers un décollement de rétine. Les symptômes d’alerte (baisse brutale de vision, nombreuses nouvelles mouches, éclairs lumineux, voile noir ou flou) doivent toujours amener à consulter en urgence. Avenue du Mail 22 Urgences et rendez-vous Enfants et adultes 022 800 06 06 geneve-ophtalmologie.ch
Myopie La myopie correspond principalement à un œil « trop long » résultant d’une croissance excessive du globe. Elle apparaît principalement pendant la crois sance, souvent entre 6 et 14 ans, puis évolue jusqu’à la fin de l’adolescence, et dans certains cas, jusqu’à la fin de la vingtaine. L’effet visible de la myopie est de rendre la vision floue de loin, alors que la vision de près reste nette, car l’image se forme en avant de la rétine au lieu de se former à son niveau. Œil optiquement idéal Croissance oculaire Œil myope La myopie est irréversible : une fois que l’œil s’allonge, il ne redevient pas « plus court ». Au-delà du flou visuel, la myopie est aussi associée à des risques pour la santé oculaire. Plus la myopie est forte, plus l’œil devient fragile, aug mentant les risques notamment de décollement de rétine et de glaucome. Les chirurgies réfractives peuvent souvent corriger la vision, mais ne réduisent pas les risques liés à la fragilité oculaire : même opéré, l’œil reste myope. Prévention de la myopie On estime que notre environnement contribue largement au développement de la myopie, car sa fréquence est en constante augmentation : selon l’OMS environ 50 % de la population mondiale sera myope d’ici 2050. Adopter cer taines habitudes de vie peut donc aider à réduire les risques : • Passer quotidiennement du temps à l’extérieur. • Privilégier les activités en vision de loin : limiter les écrans en loisir et faire des pauses régulières lors du travail de près. • Respecter une bonne distance de lecture : les livres ou écrans doivent être tenus au moins à la distance de l’avant-bras. • Consulter régulièrement un ophtalmologue ou un orthoptiste, même en l’absence de plainte visuelle, car la myopie apparaît progressivement et n’est pas toujours perçue par l’enfant. Contrôle de la myopie Des méthodes existent pour freiner l’augmentation de la myopie. Dès qu’une myopie est diagnostiquée, il est essentiel d’agir, et a minima : • Adapter précisément la correction : la sous-correction comme la sur correction favorise la progression et doit être évitée. • Porter les lunettes en continu pour toutes les activités et à toutes les dis tances est essentiel, car leur retrait équivaut à une sous-correction. • Les habitudes de vie au recto peuvent toujours être appliquées. • Surveillance rapprochée : un suivi tous les 6 à 12 mois selon l’âge et l’évo lution permet de détecter au plus tôt une progression. En plus de ces mesures systématiques, des solutions spécifiques peuvent venir s’ajouter pour ralentir davantage la progression. Elles sont choisies au cas par cas selon l’âge, la tolérance et la vitesse d’évolution : • Verres de lunettes “freinateurs de myopie” : design spécial modifiant la manière dont l’image se forme sur la rétine périphérique. • Lentilles de contact souples spéciales. • Collyres d’atropine diluée : similaires aux gouttes utilisées pour tester la vision sous cycloplégie, mais utilisé à très faible concentration, le soir au coucher, afin de relâcher l’effort musculaire. • Ortho-K : lentilles rigides portées uniquement la nuit. Elles corrigent tem porairement la vision, mais nécessitent des nuits de 8 heures. Avec bientôt plus de 50% de la population mondiale concernée, la myopie est très fré quente et apparaît ou progresse principalement pendant la croissance. On peut ralentir la progression de la myopie avec certaines habitudes de vie, une correc t ion adaptée portée en continu, un suivi régulier, et éventuellement l’ajout de certaines méthodes spécifiques, comme des verres spéciaux ou des collyres. Au-delà de la vision floue, la myopie est associée à une nette augmentation des risques de diverses maladies oculaires, comme les décollements de rétine et le glaucome. Avenue du Mail 22 Urgences et rendez-vous Enfants et adultes 022 800 06 06 geneve-ophtalmologie.ch
Glaucome Le glaucome est une maladie chronique du nerf optique. Il se caractérise par une perte progressive et irréversible des fibres nerveuses qui transmettent l’information visuelle de l’œil au cerveau. Cependant, diagnostiqué à temps, le glaucome peut être stabilisé efficacement dans la majori té des cas. L’atteinte des fibres nerveuses est le plus souvent liée à une pression intraoculaire trop élevée, mais ce n’est pas toujours le cas. C’est une maladie insidieuse car la pression est indo lore, même si elle est élevée. La perte de vision est aussi lente et graduelle, touchant d’abord la vision périphérique sans entrainer de flou central. Ainsi, le glaucome peut évoluer sans symptôme jusqu’à un stade avancé. Le diagnostic et le suivi reposent sur un dépistage régulier avec au moins : • Une mesure de la pression intraoculaire, • Un examen du nerf optique : photographie et/ou observation clinique, En cas de glaucome ou de suspicion, un suivi rapproché est nécessaire avec : • OCT : un scanner du nerf optique mesurant avec précision l’épaisseur des fibres nerveuses pour évaluer leur évolution dans le temps, • Champ visuel : permet d’évaluer l’impact sur la vision périphérique. Sain Glaucome débutant Glaucome avancé Actuellement, les traitements ne permettent pas encore de régénérer les fibres nerveuses perdues. Ils permettent toutefois de stabiliser la maladie pour préserver la vision et la qualité de vie. En effet, diminuer la pression intraocu laire a un effet protecteur sur les fibres nerveuses. Les options de traitement sont individualisées et varient selon chaque cas : • Collyres (gouttes) : Il en existe plusieurs types avec des profils différents. Ils doivent être utilisés chaque jour, et ne jamais être arrêtés sauf avis médical. • Laser SLT : Ce laser stimule les cellules responsable de réguler la pression intraoculaire. Cette technique est efficace dans 70% des cas, mais son effet dimi nue souvent après 2 à 5 ans, nécessitant alors une répétition. Elle peut remplacer ou retarder l’utilisa tion des gouttes. • Chirurgie : De nombreuses techniques existent. Elles ne restaurent pas la vision mais permettent de mieux contrôler la pression intraoculaire lorsque les autres traitements ne suffisent plus. Dans tous les cas, des contrôles réguliers sont essentiels, généralement tous les 4 à 12 mois. Cela permet de s’assurer que la maladie reste stable, car sa pro gression passe souvent inaperçu et toute perte de vision est irréversible. Tout changement doit donc être détecté le plus tôt possible. Le glaucome est une maladie chronique, indolore et silencieuse. atteintes l’ignorent faute de dépistages adaptés. Le glaucome est la première cause de cécité irréversible au monde, et 50% des personnes La perte de vision est irréversible, mais le traitement permet de ralentir ou de stopper la progression. En termes de traitement, les études récentes montrent que le laser SLT est souvent aussi efficace, voire supérieur, aux collyres dans de nombreux cas. La pression intraoculaire n’a pas de lien direct avec la tension artérielle, mais une bonne santé cardiovasculaire pourrait avoir un effet protecteur dans le glaucome. Un dépistage précoce, un traitement adapté, et un suivi régulier sont essentiels, et permettent dans la majorité des cas de préserver la vision et la qualité de vie. Avenue du Mail 22 Urgences et rendez-vous Enfants et adultes 022 800 06 06 geneve-ophtalmologie.ch
Sécheresse Oculaire
La sécheresse oculaire est un mal fréquent, si bien qu’on estime qu’elle touche près de 30% de la population. Bien qu’elle soit rarement grave, ses symptômes peuvent occasionnellement devenir douloureux ou handicapants au quotidien. En effet, le film lacrymal assure plusieurs fonctions essentielles, notamment :
• Une fonction optique : Il est la première couche traversée par la lumière entrant dans l’œil, et contribue ainsi à la netteté visuelle. Son instabilité entraine une dispersion des rayons et génère des aberration optiques.
• Une fonction protectrice : Il assure la protection de la cornée qui, sans lui, développe des érosions superficielles et une atteinte de ses terminaisons nerveuses, pouvant être source de douleurs aigues ou chroniques.
Pour ces raisons, il n’est pas rare que la sécheresse oculaire soit source d’une multitude de symptômes dont :
• Des douleurs : sensation d’irritation, de piqures, de brûlure ou de « grain de sable » dans l’œil,
• Une gêne fonctionnelle : larmoiement excessif, rougeurs oculaires, sécrétions au coin de l’œil, notamment le matin,
• Des troubles visuels : vision fluctuante, particulièrement à la lecture et variable au clignement, sensibilité à la lumière.
La sécheresse oculaire n’est pas toujours causée par un manque de larmes. En effet, elle provient souvent d’un déséquilibre dans leur composition. Les larmes perdent alors leur caractère englobant et se brisent rapidement entre les clignements. Cela explique la coexistence fréquente d’une sécheresse et de larmoiements.
Film lacrymal
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La glande lacrymale produit la phase aqueuse des larmes, mais la phase lipidique est produite par les glandes de meibum, situées dans les paupières.
Le traitement de la sécheresse oculaire
Selon les causes, les mesures suivantes peuvent être indiquées :
Les massages des paupières aident à expulser l’huile et le mucus des glandes par légères pressions des paupières supérieures et inférieures.
Certains médicaments, procédures ou maladies peuvent intensifier la sécheresse oculaire. C’est notamment le cas des antihistaminiques, de la chirurgie réfractive, de la blépharite ou de la rosacée.
Les larmes artificielles permettent de remplacer les éléments manquant aux larmes pour stabiliser le film lacrymal. Leur usage peut être régulier ou au besoin selon la situation.
Les compresses chaudes améliorent le fonctionnement des glandes de meibum. De 2 à 5 minutes, sous la douche ou avec une compresse passée sous l’eau chaude.
Le nettoyage du bord palpébral permet de minimiser l’inflammation des paupières et de désobstruer les glandes. Les traitements des pauières produisent un effet après 1 à 2 mois.
Les traitements pharmaceutiques antibiotiques ou anti-inflammatoires peuvent être nécessaires selon les cas avant d’envisager des traitements plus spécialisés, autologues ou interventionnels.
Le sérum physiologique n’est pas une larme artificielle. Son usage régulier augmente l’évaporation des larmes et peut intensifier la sécheresse oculaire.
Chaque cas est différent et il existe de nombreux traitements possibles. L’approche doit ainsi être personnalisée et adaptée à chaque cas par une approche graduelle.
La concentration visuelle (lecture, travail sur ordinateur, conduite, ...) réduit la fréquence des clignements et intensifie la sécheresse. Il est conseillé de faire des pauses régulières, de 20 secondes toutes les 20 minutes afin de se reposer les yeux et de cligner.
Cycloplégie par atropine
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La cycloplégie est un examen ophtalmologique courant permettant d’évaluer la vision au repos, sans effort musculaire, et ainsi de mesurer la correction idéale de l’œil. L’atropine est la goutte de choix pour cet examen. Bien que ces gouttes soient souvent remplacées par des collyres aux effets plus courts, l’atropine est encore favorisée dans de nombreux cas, notamment chez les personnes aux iris très foncés, celles présentant un terrain épileptique, ou lorsque les autres gouttes n’ont eu que peu d’effet. Afin de réaliser cet examen, nous avons besoin de votre participation pour mettre les gouttes à la maison en préparation de votre prochain rendez-vous.
Le protocole est le suivant :
Une goutte dans les deux yeux 3 fois par jour (matin, midi et soir), en commençant 3 jours avant votre rendez-vous, et en instillant une dernière goutte le matin de votre rendez-vous. Cela représente un total de 10 gouttes dans chaque œil. Pour vous aider, vous pouvez utiliser le tableau ci-dessous :
J-3 : 3 gouttes
J-2 : 3 gouttes
J-1 : 3 gouttes
Jour du rendez-vous : 1 goutte
Le collyre d’atropine doit parfois être commandé par la pharmacie, prévoyez donc de vous le procurer en avance.
Il est essentiel de bien respecter le protocole afin d’obtenir des mesures fiables. Ne pas dépasser les doses prescrites. Ne pas boire les gouttes. Une vision floue de près et une dilatation des pupilles sont normales lors de la cycloplégie. Elles s’estompent généralement en 1 à 2 semaines. Signalez immédiatement toute autre réaction secondaire à votre médecin.


-pédiatrie
Ophtalmo


Plus de fiches à venir prochainement.
ophtalmologiques
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et troubles réfractifs
Optique

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